Retrouver ici tous les articles de presse qui parlent de Jeremy Chardy !

 

 

Le monde.fr le 22 mai 2009

Dans une libre adaptation du roman d'Alexandre Dumas, les Mousquetaires devaient être quatre dès le début de l'histoire : avec, par ordre d'apparition au classement ATP, Gilles Simon (7e), Jo-Wilfried Tsonga (9e), Gaël Monfils (11e) et Richard Gasquet (21e). Soit, en trichant, à une place près, trois joueurs du Top 10 et quatre du Top 20 du tennis mondial. Voilà qui, sur le papier et en oubliant Rafael Nadal (dans le rôle du tout-puissant cardinal de Richelieu), pouvait rendre optimiste quant aux chances françaises pour l'édition 2009 du tournoi de Roland-Garros.

Le 11 mai, la formule rappelant surtout le triomphal quatuor de l'entre-deux-guerres constitué par Jean Borotra, Jacques Brugnon, Henri Cochet et René Lacoste, avait vécu. Les Mousquetaires redevenaient trois après la suspension à titre provisoire de Richard Gasquet. La traîtresse Milady se nomme cocaïne, dont on trouve trace dans les urines de celui qui fut demi-finaliste à Wimbledon en 2007. Le Héraultais déchu, qui risque d'être écarté des courts de trois mois à deux ans, n'a pas résisté à une soirée de musique électronique alors qu'il venait de déclarer forfait aux Miami Masters. C'est idiot : quand on est surnommé le "petit Mozart du tennis français", on ne met pas sa carrière en péril pour subir les mixes de Bob Sinclar...

La réduction de la bande des quatre, excellent produit d'appel pour Roland-Garros, entraîne des révisions déchirantes. Le programme officiel doit être réimprimé. Canal+, de son côté, a mis en route une série documentaire en huit volets justement intitulée "Les 4 Mousquetaires", dont l'existence n'a pas été remise en cause. Le troisième épisode, diffusé samedi 16 mai, a même débuté par une minute d'évocation de "l'affaire".

Richard Gasquet doit décider s'il souhaite poursuivre l'aventure. "Auquel cas, a expliqué à L'Equipe Cyril Linette, patron des sports de Canal+, on racontera sa vie à travers sa non-participation aux tournois. (Exercice de "décalage" qui n'est pas sans rappeler Substitute, le film dans lequel le footballeur Vikash Dhorasoo montrait son activité de remplaçant pendant la Coupe du monde 2002.) S'il préfère se retirer parce qu'il estime que ça n'a plus de sens, on passera aux Trois Mousquetaires, le titre d'Alexandre Dumas."

Pour Roland-Garros, on y est déjà. Avec Gilles Simon en Athos (l'aîné), le corpulent Jo-Wilfried Tsonga en Porthos et Gaël Monfils en Aramis pour la rime (pauvre). Ce dernier est le seul à s'être illustré pour le moment autour de la place des Mousquetaires. Il a atteint l'an passé les demi-finales, ce qu'aucun joueur français n'avait réalisé depuis sept ans. Tsonga, lui, aura soif de revanche puisqu'il a dû déclarer forfait lors de cette édition qui suivait son ascension express. Reste Simon, qui n'a jamais dépassé la dimension d'un ectoplasme sur l'ocre d'Auteuil : bloqué au 2e tour.

Plus gênant, l'actuelle saison sur terre battue du trio ne risque pas de perturber le sommeil de Nadal ou de Djokovic. Si les tendinites de Monfils l'ont empêché de s'exprimer, Simon n'a pu faire mieux que 8e de finaliste à Rome et à Madrid. Tsonga a confirmé son manque d'aisance sur cette surface, puisqu'il n'a pas dépassé deux tours.

Mais le titre du bouquin de Dumas est décidément bien tordu. Laissé vacant par Richard Gasquet, le rôle du Gascon d'Artagnan devait logiquement échoir à un autre garçon du Sud-Ouest. Ce joueur que l'on espère providentiel est le Palois Jérémy Chardy. S'il n'est encore que le 6e Français, il progresse rapidement et vient d'entrer dans le Top 40 à la faveur d'une demi-finale à l'Open de Munich, seul résultat notable de nos tennismen, ces dernières semaines. Chardy, en outre, a déjà une expérience poussée de Roland-Garros puisqu'il a atteint les huitièmes de finale en 2008.

Bruno Lesprit

 

Le 17 mai: internet

Interviews > Chardy: "Roland Garros me motive à 110%"
Par Laurent Trupiano, mercredi 20 mai 2009 à 09:07

Pour notre numéro 13, Krystel Roche est allé à la rencontre de Jérémy Chardy, nous vous offrons donc l'interview intégrale de celui qui pourrait cette année encore réaliser quelques belles perfs.

Jérémy, dans quel état d’esprit abordes-tu Roland Garros cette année ? Au regard du parcours que tu as réalisé lors de la dernière édition, te sens-tu plus attendu au tournant, et penses-tu avoir franchi un cap ?
Déjà, je suis très content de revenir à Roland. C’est quand même à partir de là que ma carrière s’est lancée… Depuis que je joue au tennis, c’est mon plus beau souvenir. C’était énorme. Le public m’a chaque fois aidé, poussé. J’en garde vraiment un très bon souvenir. J’espère pouvoir retrouver ça cette année. Dans mon jeu, j’ai franchi un cap, c’est certain : je joue beaucoup mieux, et je suis monté au classement. Après, en Grand Chelem, c’est toujours difficile, car tant que tu n’es pas tête de série, tu peux rencontrer d’entrée un joueur fort. Tout dépend beaucoup du tirage. Mais quoi qu’il arrive, je ferai tout pour être prêt à 100%. Tout Français veut très bien jouer à Roland. Tout le monde essayera d’être prêt au maximum.

Reparle-nous de ce Roland 2008. L’ambiance etc…
L’an dernier, j’ai joué sur le n°2, le n°1 et le Suzanne. C’était super. Le 2 est sympa. Le 1 c’est une petite arène, donc ça résonne bien. Et sur le Suzanne, il avait plu, on était revenu, il y avait eu une ola incroyable ! Sur les trois courts il y avait eu une bonne ambiance. J’y ai de bons souvenirs, et je verrai bien sur quel court je joue cette année !


Tu parlais d’évolution de ton jeu : dans quel(s) secteur as-tu le plus progressé ?
J’avais déjà beaucoup travaillé le chop sur dur. J’ai continué à travailler mes enchaînements, ma volée. J’ai un jeu d’attaque, par conséquent les premières phases sont importantes pour moi. Enchaîner au filet, c’est ce qui me fait bien jouer. Donc je dirai que c’est surtout dans ce domaine que j’ai progressé.

Mentalement, après avoir atteint les huitièmes de finale Porte d’Auteuil, aborde-t-on le tournoi différemment ?
Non, je ne suis pas sûr d’aborder l’événement différemment. Avant le tournoi, je trouve ça normal d’avoir la pression : cela montre que l’on a envie de bien jouer. A mon avis, tout le monde est stressé avant Roland ! Mais je ne penserai pas à ce que j’ai fait l’an dernier. L’an dernier, c’est fini. C’est un nouveau tournoi. Il faudra que je sois prêt, que je fasse un bon tournoi cette année encore et que j’essaye d’aller le plus loin possible.

L’an dernier, il y avait certainement eu un « effet surprise » lié à tes performances. Aujourd’hui, tu te sens plus attendu par tes adversaires ?
C’est sûr… Depuis l’année dernière, depuis que j’ai battu des joueurs qui jouent bien, ils me connaissent, savent que je peux bien jouer. Ils sont attentifs. A ce niveau-là, de toute façon, tous les matches sont durs. Il faut être prêt. Si je bats un joueur qui joue bien, ce sera un peu plus normal. Ce sera surtout ça la différence.

Tu as atteint ton meilleur classement : 42e mondial. L’an passé, à la même époque, tu étais 149e… Ton organisation au quotidien s’en est-elle trouvée modifiée ?
Non. Mon organisation n’a pas du tout changé. Je m’entraîne toujours à Pau avec mon équipe. C’est toujours la même personne qui s’occupe de moi (Frédéric Fontang, ndlr). On a fait la même préparation. J’étais content, car à la fin de cette préparation hivernale, j’avais l’impression d’avoir vraiment fait tout ce qu’il fallait pour être prêt, et cela s’est concrétisé dès le début d’année. Dans le domaine physique, dans mon jeu, mon mental, j’ai tout de suite été plus fort. C’est une récompense d’obtenir des résultats tout de suite. Ce n’est pas toujours le cas : parfois, tu travailles sur une longue période, et les résultats n’arrivent que plus tard. Il faut prendre quand ça arrive. En bref, je suis toujours à Pau, et repasse parfois sur Paris avant de repartir en compétition pour refaire des sets d’entraînement. Mais je fonctionne exactement comme avant.

Tout va toujours comme sur des roulettes avec Frédéric Fontang, ton coach de toujours ?
Maintenant, on se connaît bien (sourire). Cela fait longtemps qu’on travaille ensemble. C’est une belle aventure entre nous deux. J’ai réussi à former mon équipe, cela fonctionne bien, on travaille tous ensemble pour que je sois le meilleur joueur de tennis possible. Je pense que c’est important d’avoir une équipe. C’est une base solide. Cela apporte de la confiance.

Maintenant que tu as grimpé au classement, penses-tu avoir ta place en Coupe Davis ? Si oui, où te situerais-tu : 4e homme ? 5e homme ?...
Ma place en Coupe Davis ?... Déjà, c’est un de mes objectifs, un de mes rêves d’y jouer un jour... C’est sûr que si j’ai l’opportunité d’y jouer un jour… J’en ai déjà parlé avec Jo et Gilles, je m’entends bien avec les deux. J’espère avoir un jour la chance d’être sélectionné. Après, dire à quelle position je me place ? Difficile. C’est tout de même le capitaine qui décide. Tout dépend aussi de la surface. Et en Coupe Davis, il y a un double également. Il faut prendre le meilleur le jour du match. De toute façon, je m’entraîne pour être le plus fort possible et pouvoir un jour être sélectionné.

Quelle est la rencontre de Coupe Davis qui t’a le plus marqué ?
A chaque fois qu’ils ont joué à Pau, j’étais ramasseur de balles (sourire). J’ai un peu vécu la Coupe Davis à leur côté. C’est quand même formidable, quand tu joues pour ton pays, que tu as tout le public qui te supporte… Qui ne supporte pas que toi, qui supporte la France.

Tu avais été ramasseur de balles à l’occasion de quelle rencontre ?
Les trois dernières fois, j’étais ramasseur (République Tchèque, Brésil et Belgique). Et la dernière fois (vs Russie, 2006), j’étais spectateur. Lorsque j’étais ramasseur, j’étais content. Toute la journée, je regardais les entraînements. J’avais pris des photos avec chaque joueur, que j’ai gardées. C’est marrant, de me voir à côté, tout petit, en ramasseur de balles, et maintenant, je m’entraîne avec eux, peux jouer un match contre eux !… (sourire)

Y avait-il un joueur que tu admirais plus particulièrement ?
Non, pas spécialement. Mais cela me paraissait juste grandiose de jouer un match au milieu d’un stade avec autant de personnes. C’est ce que je trouve magique en Coupe Davis. Vraiment, tout le monde est pour toi. Ils t’encouragent, qu’ils t’aiment, ou pas ! C’est le pays qu’ils encouragent. L’ambiance est énorme. Et tout le monde a envie de pousser pour que tu gagnes. Dans le tennis, c’est chacun pour soi. On joue pour soi, pas pour les autres. Chacun se prépare avec son équipe, mais ce n’est pas un sport collectif. La Coupe Davis est le seul moment de l’année où tu joues pour une équipe, tout le monde est dans le même bateau. C’est particulier.

T’es-tu fixé des objectifs précis sur ce Roland Garros 2009 ? Accéder au moins aux huitièmes de finale afin de ne pas perdre de points ?
Cette année, contrairement aux autres années, en début de saison je m’étais fixé essentiellement des objectifs de travail, de progression. Je me disais que si j’arrivais à combler tous les points que j’avais notés, je m’améliorerais. Et normalement, mon classement devait augmenter aussi. Ça a bien marché pour l’instant. Après, on s’était fixé comme objectif général- pour tout de même avoir un objectif de classement- de rester dans le top 50. A Roland Garros, tu peux perdre beaucoup de points d’un coup, et tu te mets beaucoup de pression. Là, j’ai bien joué depuis le début de l’année, j’ai marqué pas mal de points, donc j’arriverai à Roland Garros comme sur un Grand Chelem, bien sûr. Motivé à 110% pour bien jouer. Mais je ne me suis pas fixé d’objectif de résultat. Déjà, essayer de faire match par match. Et plus j’irai loin, plus je serai content !

Comment juges-tu ta saison sur terre battue ?
Quand je suis passé sur terre, j’ai eu un moment difficile, entre Houston et Monte-Carlo, car j’ai perdu mon grand-père… C’était un moment un peu difficile, et particulier. J’avais du mal sur les tournois. Je n’ai pas très bien joué, je ne me sentais pas bien, j’étais assez fatigué. Du coup, je suis tombé malade... C’était difficile. Après, je me suis retiré de Barcelone pour couper un peu. Je suis rentré chez moi, me suis bien entraîné. Je me sens mieux maintenant. Ici (à Rome), j’ai perdu contre Gonzalez, qui n’est pas le moins bon joueur sur terre battue... Mes schémas étaient tout de même bien en place. De toute façon, j’aime la terre battue ! C’est sûr, il y a une adaptation entre le dur et la terre. Il faut faire des matches pour prendre l’habitude. Mais dès que tu gagnes des rencontres, de la confiance, c’est plus simple. Là, je me sens à nouveau bien physiquement. Dans mon jeu également. Donc j’espère que la semaine prochaine, à Munich, je ferai un bon tournoi. Et ensuite il y a encore Madrid et la World Team Cup qui m’aideront à me préparer bien pour Roland. Sur terre, je me sens bien. Et surtout, je continue à m’entraîner dur, donc je sais que ça va payer. Si ce n’est pas la semaine prochaine, ce sera la suivante. Je suis prêt à gagner le premier match, et enchaîner derrière. On verra bien quand ça arrivera !

Physiquement, penses-tu avoir désormais la « caisse » pour tenir la distance sur deux semaines, avec des matches en cinq sets ?
Ça c’est quand même nouveau pour moi. De toute ma carrière, je n’ai joué qu’une fois en cinq sets, donc… C’est un peu l’inconnue. J’essaye de tout faire dans ma préparation pour me préparer au mieux aux cinq sets. Mais à l’entraînement ce n’est jamais pareil, car il n’y a pas la pression du match. C’est plus fatiguant quand tu es stressé. Après, c’est un peu l’inconnue, je n’ai pas de repères en 5 sets. Je ne sais pas du tout comment je vais gérer si je dois enchaîner plusieurs matches en 5 sets. En match, ce n’est pas pareil. Et il y a le facteur confiance : quand tu changes de surface, que tu n’as pas très bien joué, que tu n’as pas trop gagné de matches, tu manque de repères, tu penses trop à ce que tu dois faire. Une fois que tu as gagné quelques matches, tu prends confiance, tu es plus relâché et tous tes choix deviennent beaucoup plus faciles, ton jeu est différent. Il faut jouer, ne pas se prendre la tête et y aller.

Quel est ton avis sur l’état de forme des Bleus ? Il semblerait qu’il y ait une petite baisse de forme ces derniers temps…
Ça, c’est surtout les journalistes ! (rires)… A certains moments on joue mieux, à d’autres moins bien. C’est juste une analyse de chiffres. Après, quand on est sportif et que l’on connaît la vie au quotidien, on sait bien que l’on ne peut pas bien jouer toute une année : il y a des moments où tu ne seras pas bien, d’autres où tu seras très bien. Il faut arriver à gérer les moments qui ne vont pas bien, continuer à t’entraîner dur pour ne pas sortir de ton jeu, de ton entraîneur, de la rigueur qu’il faut pour bien jouer. Au début de l’année, on est beaucoup à avoir bien joué. Là, on joue un peu moins. Nous avons changé de surface, et nous avons tous des réglages à faire. Ce n’est pas facile. Tout le monde pense déjà à Roland Garros. Pour les médias, les supporters, Roland est le tournoi le plus important. Et surtout le tournoi que tout le monde regarde ! Si l’on joue bien à Roland, les gens penseront que l’on a fait une très bonne année. Alors que si l’on y joue moins bien à Roland, ils penseront que l’on a moins bien joué, même si l’on joue très bien dans un autre Grand Chelem. Ils vont penser plus à la demie de Roland Garros qu’au Masters, alors qu’être dans les huit meilleurs joueurs à la fin de l’année, c’est bien plus important. Même si tout le monde a envie de faire demie à Roland. C’est à la fin de l’année que l’on peut juger de la saison. Après, je ne pense pas que les joueurs soient inquiets. Ils vont retravailler. De toute façon il n’y a que les victoires qui donnent confiance et peuvent t’aider à régler ton jeu.

Quel classement peux-tu, objectivement, viser fin 2009 ?
Déjà, finir à nouveau dans le top 50. Au moins me maintenir. Un résultat que je pense pouvoir atteindre. Après, je n’ai pas envie de me donner de limites sur un classement précis. Je me dis que c’est ouvert, et que je ferai tout pour terminer l’année le mieux classé possible. Il faut être concentré sur ce que tu as à travailler. Sur les objectifs de tous les jours. Oublier un peu les objectifs de résultats, et se fixer davantage des objectifs de travail.

Le 28 février 2009 Journal "La république des Pyrénées

 

Le 11 février 2009 Journal Sud Ouest

 

TENNIS ATP, PERFORMANCE. Jérémy Chardy réussit un brillant début de saison qui le propulse à la 54e place au classement ATP, où il est huitième français

Chardy passe un cap

Finaliste de son premier tournoi ATP, dimanche à Johannesburg, Jérémy Chardy a gagné huit places au classement. ( photo luke laissac)
Finaliste de son premier tournoi ATP, dimanche à Johannesburg, Jérémy Chardy a gagné huit places au classement. ( photo luke laissac)
 

Deux chiffres clés pour Jérémy Chardy : 22 et et 54. Demain, il aura 22 ans et porte depuis lundi le dossard du 54e joueur mondial. De retour à Pau pour quelques jours, le Béarnais est simplement récompensé par son très bon début de saison.

Sa place de 54e mondial valide la prophétie de son entraîneur Frédéric Fontang qui a toujours dit qu'il le dépasserait un jour au classement (1) ! « On a regardé ensemble sur internet avec Fred, lundi. Je savais que j'allais lui passer devant. Ça me fait bien plus plaisir que d'être 54e mondial (rires). Et lui, il est fier » réagissait Jérémy Chardy, hier, en sortant du court. Il doit notamment son nouveau classement à trois victoires contre des « Top 20 » : Igor Andreev (22e) et Radek Stepanek (21e) à Sydney, où il a atteint les quarts de finale (battu par Gasquet) et David Ferrer (14e) à Johannesburg.

Maturité

L'enfant de Boeil-Bezing a également gagné en expérience et en maturité selon Fontang : « Il a joué sur le central en Australie contre Djokovic ou des joueurs comme Tsonga et Gasquet : tout ceci ne peut que lui apporter » analyse son entraîneur. Mais plus que le classement, le coach préfère parler de son jeu, toujours d'attaque. « Il va dans le bon sens. Car le classement n'est qu'une conséquence. Le principal est qu'il sache pourquoi il joue bien. De plus, nous avons bien travaillé physiquement, ça se concrétise vite ».

Aux portes du Top 50, Jérémy Chardy s'est également hissé au huitième rang français derrière les encore intouchables Gasquet, Monfils, Tsonga et Simon. « Ah bon ? Je n'avais même pas vu que j'étais huitième. Ce qui me sépare d'eux ? Mieux jouer les points importants » répond Chardy.

C'est ce qui lui a manqué contre Tsonga en finale de Johannesburg dimanche dernier. « J'ai fait une belle semaine et de très bons matches. Je me sens bien et mon jeu est bien en place. Mais en finale, j'ai eu pas mal d'occasion, comme deux balles de break. Cela s'est joué à peu de chose », confirme-t-il.

Si l'élève Chardy a dépassé le maître Fontang au classement ATP, l'entraîneur possède encore un coup d'avance. « Il me reste encore un petit quelque chose en plus... Un Grand prix (le tournoi de Palerme, NDRL) » Le prochain cap de Chardy pour continuer à progresser au classement.

(1) Frédéric Fontang a été 59e mondial.

Le 9 février 2009 Journal "La république des Pyrénées

Le 14 Janvier  2009 Journal Sud Ouest

Le 14 Janvier  2009 Journal L'Equipe

 

Mardi, c’est Chardy
Plein d’audace, le Palois (no 73), sorti des qualifs, a fini par pousser Radek Stepanek à l’abandon. SYDNEY – de notre envoyé spécial

QUE L’ONU SE RASSURE, les relations entre l’Australie et Jérémy Chardy se réchauffent. D’habitude, il suffisait que le Palois accoste n’importe où sur l’île pour qu’un chat noir se jette sur lui. « En juniors, j’arrive et, bing ! je me détruis une cheville. Les deux dernières années, direct, la gastro. » Ça, c’était le bang. Ça, c’était avant. Avant qu’il ne consulte un nutritionniste pour trouver un remède à cette fichue turista. Avant aussi qu’il s’extirpe des qualifications, ici à Sydney, en jouant par deux fois avec le feu contre le Sud-Coréen Woong-sun (3-6, 7-5, 6-4) et le Tchèque Minar (victoire 7-6 au troisième set). Le bing et le bang, c’était avant. Avant qu’il ne contraigne, hier au premier tour, Radek Stepanek à jeter l’éponge avec l’eau du bain. Certes, on lira à peu près partout que le Tchèque, invincible la semaine dernière à Brisbane et sans doute un peu essoufflé ici, a abandonné alors qu’il était bien mal parti (6-4, 3-0). « Maux de ventre. Fatigue générale », disait la version officielle. Mais il n’est pas interdit de penser que Stepanek a été au moins autant barbouillé par ses propres maux de ventre que par les caramels jamais mous de Chardy. « Ce double break que j’ai réussi dans le second set après qu’il eut sauvé douze balles de break a dû lui faire mal, supposait à raison le Béarnais de vingt et un ans. Il y a aussi eu ces deux balles de break contre moi (les seules) au tout début du match. Là, je lui ai sorti deux gros services. Ça a dû attaquer son moral. » Autant que son tube digestif. La semaine dernière dans le Queensland, personne, ni Llodra, ni Söderling, ni Gasquet, ni Verdasco, n’avait trouvé le contrepoison au jeu déroutant de Stepanek. Hier, Chardy parut avoir toujours un tour de plus dans son sac. Un service à 220 km/h, une montée dans le dos pour tromper l’ennemi, un fouetté du coup droit pour l’assommer... Stepanek a visité de long en large le magasin Chardy. Ceux qui n’avaient pas eu de nouvelles du grand brun depuis son big bang à Roland-Garros l’an dernier l’auraient retrouvé hier comme ils l’avaient laissé après son huitième de finale à Paris.
Un arc, des nouvelles cordes
Ils auraient reconnu ce tennis punchy, reconnu sa signature préférée (gros service-gros coup droit) et son chic pour se tirer du pétrin à coup de secondes balles massives. « Il a été impressionnant avec son deuxième service », louait son coach de (presque) toujours, Frédéric Fontang. Ça, ce n’est pas du neuf, il a toujours été bon là-dessus. Mais avez-vous vu les nouveautés ? » Oui, comment les rater ? Primo, une volonté plus affirmée d’aller chercher sa délivrance au filet. « J’ai énormément bossé ma volée cet hiver, renseignait Chardy. Avant, je n’avais pas assez confiance en elle. Maintenant qu’elle est plus propre, je ne me sens plus obligé de prendre trop de risques en attaquant. » Deuzio, un revers slicé à une main qu’on ne lui connaissait ni d’Ève ni d’Adam. « Ce coup, c’était le second chantier de l’hiver, explique Chardy. Avec Fred, on voulait donner plus de variété à mon jeu, qui aurait pu devenir trop prévisible. Il y a quelque temps, je ne savais même pas faire un revers chopé. » La nuit dernière, le Russe Igor Andreev allait peut-être trouver très changé son Jérémy Chardy de l’année dernière, celui qu’il avait battu à l’US Open mais qui s’était vengé ensuite à Moscou. C’est exactement le but recherché. « Avec Jérémy, nous sommes dans l’affinage, ajoute Fontang. Il a beaucoup progressé en force et en endurance. Il lui reste à garder de l’explosivité plus longtemps dans un match. On veut aussi qu’il garde ses pics de niveau de jeu tout en rehaussant son niveau moyen. » Bref, on sait que ce petit ira loin, le tout est de savoir où se situe le loin. Émoustillé par les prouesses de Gasquet, Tsonga, Simon et Monfils, l’homme de la rue aurait tendance à croire que Chardy est à la traîne. Or, il est 73e mondial, tout près de son meilleur classement (71e), qui n’est vieux que de trois mois. « À son âge, Simon et Tsonga n’étaient pas plus en avance », précise Fontang. L’an dernier, à la même époque, Chardy portait le dossard 192 du peloton et disparaissait d’entrée des qualifs de l’Open d’Australie, victime de l’obscur Taïwanais Ti Chen, 298e. Hier, sa victoire contre Stepanek, 23e, est venue se loger au bas de son podium personnel après Nalbandian, 7e, à Roland-Garros, et Andreev, 19e, à Moscou. Aujourd’hui, Ti Chen est 318e et toujours obscur. Chardy, lui, l’est de moins en moins.
FRÉDÉRIC BERNÈS

Le 13 Janvier  2009 Eurosport.fr

Chardy hameçonne Stepanek

Tennis - ATP Sydney


 

Jérémy Chardy, issu des qualifications, a battu Radek Stepanek, célèbre pour sa "danse du ver" et vainqueur à Brisbane, au 1er tour à Sydney. Le Français menait 6-4, 3-0 quand le Tchèque a abandonné. Au 2e tour Gasquet jouera Simon et Mathieu, Djokovic. Hewitt a sorti Benneteau.

ATP SYDNEY - 1er tour

. Jérémy Chardy (FRA, Q) bat Radek Stepanek (CZE) 6-4, 3-0 ab.
Prochain adversaire : Igor Andreev.

Et Radek Stepanek le chambreur est rentré se coucher. Vainqueur haut la main du tournoi de Brisbane dimanche, après avoir dominé Richard Gasquet en demi-finale, le Tchèque a subi les assauts de Jérémy Chardy pendant un set et demi à Sydney, avant de rendre sa raquette (tout simplement "malade" ont précisé les médecins du tournoi). C'est la première victoire du Palois cette saison, et c'est une belle perf'. Passé de Doha à Sydney pour y disputer les qualifications, Chardy a digéré le décalage horaire et les cinq heures de jeu (en trois match de qualif') sous une chaleur torride pour venir cueillir Stepanek.

A 30 ans, le fiancé de Nicole Vaidisova exprimait pourtant toute sa fraîcheur après la finale de Brisbane après des soucis au cou l'an passé : "Je n'ai pas pu toucher une raquette pendant quatre mois, cela a été difficile, mais j'ai fini par m'en sortir en évitant une opération qui aurait peut-être eu de graves conséquences sur ma carrière. Cela fait deux ans maintenant, et je commence seulement à me sentir de nouveau au top physiquement et tennistiquement. Je me suis entraîné vraiment très dur pendant trois semaines et demi (en Floride) et je me sens en pleine forme " . Face à un jeune jardinier de 21 ans, celui qui est réputé pour sa danse du vers de terre, s'est épuisé en 1h13 de jeu dont presque 20 minutes pour le dernier jeu du match.

Chardy avait pourtant commencé difficilement la rencontre en sauvant deux balles de break dès son premier engagement. Posant progressivement son jeu, il a fait le break décisif au neuvième jeu pour mener 5-4 et prendre le set dans la foulée. Breaké d'entrée dans la seconde manche, Stepanek a résisté et écarté dix balles de break dans le troisième et dernier jeu de ce dernier set, avant de céder. L'Open d'Australie commence dans une petite semaine et on imagine que Radek, futur adversaire de la France en Coupe Davis, avait en tête de préserver son honneur et ses forces. Chardy, avide de victoires, poursuit sa route. Au prochain tour, le Palois jouera contre le Russe Igor Andreev. L'année dernière, à Moscou, Chardy avait disputé un de ses meilleurs matches de l'année et remporté la victoire face au même Andreev.

 

Le 19 Décembre  2008 Journal "Sud Ouest"

PAU. 74e mondial, le tennisman palois est allé rencontrer les enfants de Fête le mur, samedi, à l'Ousse-desBois

Chardy monte au filet social

Après l'inauguration du mur d'entraînement, le champion et Ali El Karmani ont tapé la balle avec les enfants du quartier de l'Ousse-des-Bois, malgré le froid et la pluie( photo alain guilhot)
«Moi aussi ! Je veux être une star, comme vous ! Gagner des coupes ! » lâche Brahim, 7 ans. Et son copain, Ines, de rigoler à voix basse : « et gagner beaucoup d'argent aussi... » Une poignée de gamins du quartier de l'Ousse-des-Bois, entourés de quelques enfants d'autres quartiers palois, ont vécu un rêve, samedi, en rencontrant Jérémy Chardy, l'une des étoiles montantes du tennis mondial, révélation du dernier tournoi international de Roland-Garros.

Un champion de seulement 21 ans, né à Pau, comme eux, un peu intimidé, comme eux. « Vous avez préparé vos questions j'espère ? Pas trop dures, hein... » s'amuse le jeune adulte. La rencontre organisée par les animateurs de Fête le mur et la fondation René-Lacoste devait avoir lieu sur les terrains de l'Ousse-des-Bois, peu après l'inauguration du nouveau mur d'entraînement. Mais la pluie, abondante, a contraint tout le monde à trouver refuge dans la salle de réunion du Tennis Club de Pau, boulevard du Cami-Salié.

Un club palois que les jeunes du Hameau connaissent, pour avoir participé au grand tournoi national de Fête le mur, cet été. Un club, également, où Jérémy Chardy, loin d'avoir la grosse tête, continue à venir s'entraîner et tutoie tout le monde. Les premières questions à poser avaient été préparées, pour amorcer l'échange. Lubna se lance.

« Combien de tournois as-tu gagné depuis que tu joues ? » « Depuis que je joue ? J'ai gagné deux tournois challenger ATP, Wimbledon en junior... Quand j'étais petit, j'en ai gagné aussi, mais combien ? » Le jeune homme souriant, très ouvert, avouera bien vite sa préférence pour Wimbledon, son gazon et le style inimitable de ce tournoi de gentlemen à la tradition très britannique. Wimbledon, c'est bien. Mais à 5, 6 ou 7 ans, avoir une coupe en mains, c'est déjà énorme. Alors, « à quel âge as-tu gagné ton premier tournoi ? » demande Zakaria.

Le sportif professionnel, habitué à répondre sur ses ambitions internationales, se creuse la tête. « Attends... Euh, ça devait être le tournoi de Nay. Là où j'ai commencé à jouer. Je devais être poussin ! » Et, à bien y réfléchir, « ma coupe préférée, c'est celle-là. Parce qu'après, quand on fait vraiment de la compétition, ce qui compte, c'est plus la victoire que le trophée. Mais pour devenir joueur professionnel, il faut travailler très fort, tous les jours, se donner à 100 %. Et bien écouter son entraîneur, surtout. » Et d'ajouter, pour répondre à Ines : « L'argent, ce n'est pas la première chose à laquelle il faut penser. Ce qui compte, c'est d'abord le plaisir du tennis, le travail. L'argent ne viendra peut-être, ensuite, que si on travaille, on s'accroche. Il ne tombe pas du ciel. »

Le message passe : pour avoir une chance de réussir, il faut de la motivation, de la discipline, des efforts, et ne pas bouder son plaisir. Ali El Karmani jubile. En une demi-heure d'échanges et de disponibilité, Jérémy Chardy donne un coup de fouet au travail social de terrain repris, chaque jour, par les éducateurs de Fête le mur.

« Rencontrer un champion, c'est une motivation supplémentaire. Jérémy a valeur d'exemple pour les petits. En plus, il vient vers eux. Il a tapé des balles avec eux, sous la pluie, à l'Ousse-des-Bois et au TC Pau... Alors que son temps est précieux. Les parents sont là aussi. C'est un signe, pour les enfants, qu'ils ne sont si pas isolés que ça, qu'ils sont entourés. »

Le représentant local de l'association, fondée voilà dix ans par Yannick Noah, fait feu de tout bois, à son niveau, pour faire du tennis un vecteur d'intégration sociale. Plusieurs arbitres internationaux, comme Dany Kalombo -sélectionné pour les derniers Jeux olympiques, à Pékin - ont notamment été formés à Pau, par Fête le mur et la Fédération de tennis. Des dizaines d'enfants, d'adolescents mais également quelques mères de famille, trouvent également, dans la pratique du tennis, un moyen d'élargir leur horizon.

Des projets en cours

Mais l'éducateur n'est pas à court d'idées. Son projet, c'est désormais de profiter des locaux spacieux dont dispose désormais l'association pour aller plus loin en proposant aux jeunes d'approcher les métiers de cordage des raquettes ou de réfection des terres battues, qui embauchent. « Je voudrais aussi qu'on fasse de l'aide aux devoirs scolaires. Ce serait '' tu fais tes devoirs d'abord, on tape la balle après ! '' »

À l'âge des Brahim, Lubna ou Zakaria, l'idole de Jérémy Chardy, c'était Pete Sampras. « J'aimais son jeu d'attaque. Moi aussi, j'ai un jeu d'attaque. Monter au filet, c'est ce qui me plaît. » Mais entre deux compétitions, le Palois qui « trouve un peu bizarre », tout juste sorti de l'adolescence, d'avoir à assumer sa valeur d'exemple, se veut disponible. « J'aime beaucoup les enfants. J'étais comme eux, à leur âge, plein de rêves. Alors si je peux leur donner un peu de temps, je le fais, simplement. » Succès total.
 

Le 22 Décembre  2008 Journal "Sud Ouest"

 

A 21 ans, le joueur de Boeil-Bezing (64) a éclaté à Roland-Garros grâce à son panache, son jeu agressif et sa fraîcheur

Le petit salon de Chardy

Jérémy Chardy vient de battre David Nalbandian, au deuxième tour de Roland-Garros. (Photo reuters)
Ils sont seulement cinq journalistes, ce 25 mai 2008, à patienter en conférence de presse après la victoire de Jérémy Chardy, 145e mondial, au premier tour de Roland-Garros contre Frederico Gil. L'enfant du Béarn fait honneur à sa wild-card (1) mais reste noyé parmi les 126 joueurs du tableau final.

Après la conférence, il accepte un « one to one » (2) avec « Sud Ouest », seul media à le demander ce jour-là. Disponible, souriant, frais, le jeune de Boeil-Bezing s'installe dans un petit salon cosy. Avec ses plantes vertes, le « petit salon » de Jérémy Chardy invite à la confiance et à la confidence.

Deux jours plus tard, c'est le coup de canon. Chardy se fait un nom. Il bat en cinq sets l'Argentin Nalbandian, solide numéro 6 mondial. Le public du court numéro 2, et les téléspectateurs découvrent la gnac du jeune Palois : un service énorme, un jeu agressif, un certain panache et un mental qui ne lâche rien : 3-6, 4-6, 6-2, 6-1, 6-2.

Après le match, les cinq journalistes du premier jour se sont transformés en une cohorte médiatique. C'est la cohue mais Chardy ne change pas. Fidèle au premier media qui l'a sollicité, il précise ses sensations, toujours avec le même sourire. «Depuis deux ans, c'est assez difficile pour moi. Après la balle de match, j'ai ressenti beaucoup d'émotions. J'ai un peu pleuré, je ne pensais pas. C'est une récompense pour toute mon équipe». Le tête à tête du petit salon s'impose comme un rituel. Question d'éducation et, sûrement, de superstition comme peuvent souvent l'être les tennismen.

« Boeil-Bé quoi ? »

La performance de Chardy fait résonner le nom de Boeil-Bezing à travers la France. « Boeil-Bé quoi ? » entend-on dans les travées. Le village béarnais devient le « buzz » du tennis français. En sport, confirmer une performance reste souvent le plus difficile. La coqueluche au bandeau blanc le fait au troisième tour en dominant Dmitry Tursunov, un Russe mal léché mais bien classé (33e). « Comme dans un rêve » dira-t-il en évoquant son niveau de jeu.

La fatigue commence à poindre pour le néophyte des matches en cinq se ts. Le public du court numéro un l'a porté, l'alchimie se crée. Trois sets infligés au dur Tursunov, et voilà le jeune Français en huitième de finale. Comme Mathieu, Monfils, Llodra et Benneteau. À 21 ans, Chardy change de galaxie.

Les places manquent en conférence de presse. Et c'est l'heure du... face à face dans le petit salon aux plantes vertes. Il faut maintenant jouer des coudes pour rester seule avec le nouveau champion.

L'écueil Almagro

Mais les plus belles histoires ont une fin. Et Nicolas Almagro s'en chargera. Le joueur espagnol, surnommé « Schrek » parce qu'il est toujours habillé en vert, au jeu typique de terre battue, ne lui laisse finalement aucune chance, malgré trois sets serrés.

Le Béarnais a eu droit au grand court, chez « Suzanne ». L'attente était forte, mais la fatigue l'était encore davantage dans le corps du longiligne Chardy. Il sort par la grande porte et laisse une trace positive dans son sillage. Sa belle gueule, son attitude sur le court et son style de jeu ont séduit au-delà de l'Aquitaine. Mais c'est l'heure du dernier rendez-vous derrière les plantes vertes, pour dresser le bilan. Trois matches à Paris ont changé le joueur, mais pas l'homme, toujours aussi souriant et fidèle à ses origines.

Chardy, la belle plante, a germé sur la terre de Roland-Garros. Il ne lui reste maintenant plus qu'à grandir.

 

 

Le 9 Octobre  2008 Le monde

Jérémy Chardy, révélation française du dernier Roland-Garros, s'est qualifié pour les quarts de finale du tournoi de tennis de Moscou en battant le Russe Igor Andreev, mercredi, alors que sa compatriote Amélie Mauresmo s'est inclinée devant Dinara Safina en trois sets. Chardy, 81e mondial qui avait atteint les 8e de finale Porte d'Auteuil, a montré beaucoup de qualités et de culot pour venir à bout du héros local Andreev, tête de série N.2 et 19e mondial, en trois sets (3-6, 7-5, 6-4).

 

 

En dépit du soutien constant et bruyant du public pour le vainqueur de 2005, le jeune Français de 21 ans s'est conduit en patron sur le court pour obtenir, en 1 h 52 minutes, son billet pour les quarts de finale, où il affrontera peut-être encore un autre Igor, Kunitsyn, ou l'Américain Robby Ginepri.

 

Le 27 aout 2008

 

Jérémy Chardy s'est qualifié pour le deuxième tour de l'US Open en battant le Portugais Frederico Gil 3-6, 6-3, 6-2, 6-3 mardi à New York.

 

Chardy, 21 ans, qui joue son premier US Open, avait été la révélation française de Roland-Garros en accédant aux 8e de finale alors qu'il bénéficiait d'une invitation des organisateurs.


Avant d'être battu par l'Espagnol Nicolas Almagro, le Palois avait fait sensation en dominant notamment l'Argentin David Nalbandian, 7e mondial, et le Russe Dmitry Tursunov.

A Wimbledon, il avait ensuite sorti Gil au premier tour -comme à New York mardi- avant de s'incliner face à son compatriote Paul-Henri Mathieu au deuxième. Sa belle saison l'a mené à la 75e place mondiale en août. Il est aujourd'hui 80e.

Au prochain tour, Chardy sera opposé au vainqueur du match opposant mardi son compatriote Marc Gicquel au Russe Igor Andreev, tête de série N.23.

 

SportVox: le 17/07/08

Jérémy Chardy

On annonçait ce dernier Roland Garros morose pour les frenchies maisil a été propice aux performancesfrançaises mais surtout de l’avènement d’un futur grand: Jérémy Chardy, ce dernier a sûrement réussi l’exploit de la quinzaine en dominant l’ Argentin David Nalbandian qui avait notamment remporté le tournoi de Buenos Aires en début d’année. Après un match maîtrisé contre Tursunov, le français s’inclinera contre un bon Almagro malgré de nombreuses balles de sets obtenues. On ne peut que restait admiratif devant la classe et l’élégance de ce joueur qui rappelle un peu Federer. Chardy est un joueur offensif: excellente première balle , bonne volée et de très bonnes amorties ( qui rappelons le sont des coups d’attaque). Son jeu est donc attrayant et plaisant pour le public.

 

Un article écris par des enfants d'une école  des Pyrénées Atlantiques ( j'ai pas pu résister à le diffuser...)

France
 
Chardy: l'exploit béarnais...
 
Le 25 mai 2008, Rolland Garros débute.
Jéremy Chardy fait son entréé dans la cour des
grands:il bat Gil un portugais. C'est une
première pour ce jeune béarnais, il n'a jamais
été aussi loin dans un tournoi du grand chelem.
Puis, il bat Nalbandian, un argentin classé 7eme
mondial (3-6, 4-6, 2-6, 6-1, 6-2) et Tursunov
(7-6, 6-3, 6-4)...
Le 1er juin, il se fait (malheureusement) battre
par Almagro, un espagnol (7-6, 7-6, 7-6)...
 
Jeremy Chardy est né le 12 février 1987 à Pau
et vit toujours dans son village natal, Boeil-
Bezing. Son coach s'appelle Frederic Fontang.
Il s'entrainait au tennis club de Nay, de Lescar
et de la vallée...
        
                BONNE CHANCE JEREMY !!

La dépèche du midi Le 03 Juin 2008

Tennis. Eblouissant à Roland-Garros, le joueur du Stade toulousain va devoir confirmer.

Jérémy Chardy: et maintenant?

Extraits :
Tennis.

Ceux inhérents à ces joueurs talentueux qui n'arrivent pas à vraiment percer : Beaucoup me disaient que j'étais capable de jouer aussi bien.

Voilà pourquoi Lionel Barthez, l'un de ses proches au Stade Toulousain, ne se fait pas de souci pour son poulain : Le plus dur était de digérer la transition des juniors puis de passer ce cap du Top 100 mondial.

Pour celui qui fut 150e à l'ATP en 1993, Jérémy Chardy est aussi très bien entouré: Il bosse avec le même coach depuis 10 ans, c'est une chance énorme.

 
 
 

Une pierre, deux coups. En une semaine et trois victoires éclatantes, Jérémy Chardy n'est pas seulement sorti de l'anonymat pour devenir le chouchou du public de Roland-Garros. Il a aussi gagné des mois de travail et effacé pas mal de doutes. Ceux inhérents à ces joueurs talentueux qui n'arrivent pas à vraiment percer : «Beaucoup me disaient que j'étais capable de jouer aussi bien. Mais tant que ce n'était pas fait, j'avais du mal à y croire. Ce tournoi m'a donc permis d'en apprendre énormément sur moi. Physiquement, je sais aujourd'hui que je peux tenir le coup. Mentalement, je suis là aussi. La seule chose qui me sépare des meilleurs, c'est la constance. » Une manière lucide d'avouer qu'il lui reste à confirmer : «Mais ce n'est pas le plus dur qui commence. Le plus dur, c'était quand je ne gagnais pas un match. »

«il va faire peur»

Pour avoir une idée du niveau actuel de Jérémy Chardy et surtout de son éventuelle courbe de progression, rien de tel qu'un petit coup d'œil dans le rétroviseur. Il serait utopique de croire que le joueur du Stade toulousain va enchaîner en accédant au dernier carré de tous les tournois qu'il va disputer et battre, chaque semaine, des membres du Top 10. Mais son passé plaide pour son avenir.

Quatrième mondial chez les juniors, il ne sort pas de nulle part. Face à Nieminen (20e), l'an dernier à Marseille (défaite en trois tie-breaks), et aussi lors de récents succès, comme celui acquis face à Bolelli (47e) en février dernier à Bergame, Jérémy Chardy avait donné un aperçu de son talent. Voilà pourquoi Lionel Barthez, l'un de ses proches au Stade Toulousain, ne se fait pas de souci pour son poulain : « Le plus dur était de digérer la transition des juniors puis de passer ce cap du Top 100 mondial. Maintenant, Jérémy va confirmer sans problème. Il frappe fort, il joue vite, il va faire peur.»

Pour celui qui fut 150e à l'ATP en 1993, Jérémy Chardy est aussi très bien entouré: « Il bosse avec le même coach depuis 10 ans, c'est une chance énorme. Fred Fontang le connaît par cœur et va le gérer parfaitement, le protéger quand il faudra. Il gagne beaucoup de points rapides et gratuits, ce qui lui permet de ne pas trop piocher physiquement. Sur la durée, ça lui servira. Vraiment, je suis très confiant pour Jérémy. Je le vois dans les 30 meilleurs mondiaux d'ici deux ans. » Après une telle épopée, sa faculté à amortir la zone de décompression dans les toutes prochaines semaines donnera déjà une idée précise du champion à plein temps qu'il pourrait devenir. Affaire à suivre…


Retour aux qualifs

La liste des entrants directs dans le tableau final de Wimbledon ayant été arrêtée voilà quelques semaines, Jérémy Chardy n'en fait pas partie, son classement d'alors ne lui offrant ce privilège.

Malgré son entrée programmée dans le Top 100 mondial dès lundi prochain, il devra donc passer par les qualifications du troisième Grand Chelem de la saison. Idem dès cette fin de semaine à Halle (Allemagne), au Queen's (Londres), Jérémy Chardy n'ayant pas encore décidé dans quel tournoi il s'engagera.

 

Libération: le 2 juin 2008

Chardy, c'est fini (aussi)
Le troisième Français en piste ce dimanche en 8e de finale n'a pas failli à la malédiction tricolore du jour: il été épinglé en trois sets par l'Espagnol Nicolas Almagro, numéro 19. Sans démériter.
Alexis Danjon

Le dernier Français en lice ce dimanche était l'autre révélation du tournoi, avec Ernests Gulbis: Jérémy Chardy. Impressionnant de décontraction contre David Nalbandian, tête de série numéro 6 du tournoi, et le bûcheron moscovite Dmitry Tursunov, 33e joueur mondial, aux tours précédents, le Béarnais au sourire béat, 145e mondial, n'a pas battu une troisième tête de série d'affilée.
 

Il a chuté face au mur espagnol Nicolas Almagro, numéro 19, en trois sets très disputés: 7-6 (7/0), 7-6 (9-7), 7-5. Le tout, en 2h48 de jeu.

«Ce match, je l'aborderai comme les précédents, annonçait le Français au sortir de son match contre Tursunov. Je vais le jouer de la même manière, être extrêmement agressif sur chaque point. Je ne vais rien changer.» Jusqu'à maintenant, balancer ses énormes coups droits et lâcher cette merveille de revers, ainsi que ses services de brute (record actuel: 220 km/h) lui avait plutôt bien réussi...

Mais le problème du jour est de taille: Chardy se trouve confronté à son clone, en meilleur. L'Espagnol, qui est un énorme serveur (19 aces sur l'ensemble du match), possède lui aussi un coup droit de mule et un excellent revers. Seule différence: il le joue à une main.

Pas loin de l'exploit
 

Défait, Jérémy Chardy peut nourrir des regrets. Car il n'est pas passé loin de l'exploit. Mais ce dimanche, le Français n'a pas été aussi serein et lucide dans les moments décisifs qu'il ne l'avait été contre Tursunov ou Nalbandian. Si aucun des joueurs ne concède son service dans la première manche, Chardy sauvant au passage sept balles de break, le Français passe complètement à travers du jeu décisif. Il doit sûrement ruminer les deux balles de set qu'il gâche à 6-5 dans cette manche, perdant ensuite dix points d'affilée. Dont le tie-break.

La deuxième manche est du même accabit. Si ce n'est que Chardy parvient à prendre le service de son adversaire. Mais après la courte interruption de la partie par la pluie, Almagro parvient à débreaker. Comme dans la manche précédente, tout se joue dans le jeu décisif. Et contrairement au premier, le Français domine le tie-break. Il s'offre même trois balles de manche. Qu'il ne parvient pas à concrétiser. Il en suffira d'une à l'Espagnol, extrêmement chanceux, sa balle tapant la bande du filet et passant de l'autre côté, pour emporter la manche.
 

Raquette à terre
 

Pour la première fois depuis le début du tournoi, Chardy explose de rage et jette sa raquette à terre. Son outil de travail passe de l'autre côté du terrain. Almagro, tout en s'excusant, lui rend sa raquette.

Dans la troisième manche, comme dans les précédentes, Chardy ne convertit pas les occasions qu'il se crée. A 3-2 pour lui, il se procure trois nouvelles balles de break. Toutes effacées par Almagro. A 5-4, le Français va de nouveau chercher une balle de break. Effacée par l'Espagnol avec un ace, son dix-huitième. Dans le jeu suivant, le service de Chardy flanche. Il commet deux doubles fautes, qui deviennent trois balles de break pour l'Espagnol. La première lui suffit. Il mène 6-5. Et l'Espagnol de conclure sur son service, par un jeu blanc.

Le dernier joueur bénéficiant d'une wild card qualifié pour les huitièmes de finale à Roland était Henri Leconte. C'était en 1992. Le Français avait alors atteint les demi-finales. Chardy n'aura pas réussi à égaler l'exploit de son aîné.
 

Almagro, lui, jouera au prochain tour contre la terreur de la terre battue, son compatriote Rafael Nadal, qui a atomisé en trois manches (6-1, 6-0, 6-2) l'Espagnol Verdasco.

 

01/06/2008  L'équipe

Tennis - RG (H) - Chardy heureux malgré tout

Avec des si, on met Paris en bouteille et Almagro à la corbeille. Avec des si, Jérémy Chardy convertit ses balles de set dans chaque manche, six au total, et gagne en trois sets. Mais le conditionnel ne s'applique pas en huitièmes de finale d'un tournoi du Grand Chelem. Après un parcours remarquable, le Palois a été rattrapé par son manque d'expérience, son usure physique et a cédé (7-6 [0], 7-6 [7], 7-5) contre Nicolas Almagro (n°19) après 2h48 d'un combat en deux temps très intense.

Le film du match s'égrène donc comme une litanie de regrets. Mais les regrets ne signifient pas des remords. Jérémy Chardy a produit un tennis enthousiasmant où le panache côtoie la volonté et la fraîcheur. Avec sa belle gifle de coup droit et ses velléités offensives, il a réussi à déclencher les "Ola" sur le court Suzanne-Lenglen malgré la fatigue. « Quand je suis rentré, j'étais déjà fatigué. Le public m'a fait vibrer même si j'étais mort, j'aurais pu y rester des heures sur le court (rires). Cela me fait trop plaisir de jouer, c'est du rêve. Si j'avais dû rêver mon match, je ne suis pas sûr que j'aurais mis plus d'ambiance dans le public», jubile le Palois qui souffrait de la hanche depuis la veille et qui a dû faire venir son kiné personnel de Pau pour le soulager samedi soir et dimanche matin. Malgré la fatigue et la tension inhérente à un premier match sur un grand court bondé et fervent, il a proposé du spectacle face à un Espagnol, meilleur serveur d'aces du tournoi avec 78 aces en quatre matches et au revers décroisé assassin.

Au bout de la fatigue
Les remords se rangent donc au rencard. Pour les regrets, il reste les deux balles de set à 6-5 et 15-40 au premier set. Deux excellents services ne lui ouvrent pas vraiment la voie. Ses plus franches occasions se situent dans la deuxième manche. Avant l'interruption par la pluie, Jérémy Chardy a réalisé le break et le jeu s'arrête à 4-2 et 40-0 service Nicolas Almagro. Avec la fatigue, une coupure d'une bonne demi-heure s'avère contre-productive. Les muscles se refroidissent et les courbatures réapparaissent comme des bêtes tenaces. Même le docteur Montalvan qui lui avait servi de docteur miracle à l'effet placebo lors des tours précédents ne produit pas son effet à la pause. Mené 0-40 sur son engagement au retour des vestiaires, il revient et s'offre trois balles de 5-3, dont un coup droit facile qui sort. Une double faute éteint provisoirement ses espoirs. Au tie-break, le Palois mène six points à quatre. Sur sa première balle de set sur son service, une amortie moyennement touchée laisse l'Espagnol se faufiler dans la faille. Nicolas Almagro se charge de la deuxième balle de set avec un excellent service. Mais Jérémy Chardy ne veut pas abdiquer et sur une magnifique anticipation au filet, une troisième balle de set se présente... La tête de série n°19 montre son statut en proposant un excellent retour de revers décroisé sur une première balle de service. La fin du tie-break tourne au calvaire pour le Français avec une double faute et subit un let gagnant.

De quoi assommer un boeuf ! Pourtant Jérémy Chardy jette ses dernières forces et se procure une nouvelle balle de set dans la troisième manche à 5-4 (30-40). Un dix-huitième ace prouve la solidité de son adversaire qui enchaîne onze points consécutifs pour clore les débats. « A la fin, je n'ai plus de force pour pousser avec les jambes. C'était déjà dur de mettre la balle au-dessus du filet, avoue le 145e mondial. Je n'étais pas assez bien pour pouvoir espérer gagner en cinq sets J'ai été au bout, je suis content de moi. » Et il peut être satisfait. Ses résultats sur ce tournoi sont en adéquation avec son talent et son potentiel. Avec son jeu très complet, il a enthousiasmé le public, pris conscience de ses possibilités et s'est ouvert de nouvelles voies. La voie de Nicolas Almagro se situe sur la face nord de l'Everest, face à Rafael Nadal.

 

Eurosport.fr  le 1er Juin 2008

Chardy dans l'arène

Tennis - Roland-Garros


 

Tombeur de David Nalbandian et Dmitry Tursunov en l'espace de deux jours, Jérémy Chardy est aux anges et ne compte pas en rester là. Pas le tant de cogiter pour le Palois, sensation française du tournoi, qui affronte en huitièmes de finale une nouvelle tête de série: l'Espagnol Nicolas Almagro.

Pourquoi s'arrêterait-il en si bon chemin ? Véritable révélation française du tournoi, Jérémy Chardy prend un immense plaisir à éliminer des têtes de série depuis le début de Roland-Garros. Au lendemain de son exploit face à l'Argentin David Nalbandian, le Palois avait remis ça en corrigeant le Russe Dmitry Tursunov en trois sets. Invité par les organisateurs pour ses deuxièmes internationaux de France, le Palois ne réalise pas ce qui lui arrive. Le 145e joueur mondial, au jeu puissant mais un peu "fou-fou", se régale et ça se voit. Le public de la Porte d'Auteuil en a fait son véritable "chouchou" et en redemande. Mais combien de temps pourra-t-il tenir à ce rythme ?

"Mort physiquement", comme il le dit après sa rencontre du 3e tour, le "gladiator" du tournoi a laissé des forces dans la bataille. Peu importe. Chardy n'a peur de rien. Libéré quand il entre dans l'arène, le Palois peut compter sur un atout de taille: le public. Cela ne vous rappelle rien ? Et si le jeune Français (21 ans) prenait la même trajectoire que Jo-Wilfried Tsonga, finaliste du dernier Open d'Australie ? Une chose est sûre, avant de s'emballer, Jérémy Chardy devra rester fidèle à son jeu flamboyant et compter sur le soutien des spectateurs parisiens, face à un pur spécialiste de la terre battue en la personne de Nicolas Almagro.

Attention. L'Espagnol est en grande forme cette saison. Victorieux des tournois de Costa do Sauipe et Acapulco, Almagro n'a fait qu'une bouchée de son adversaire vendredi, qui n'était autre que l'Ecossais Andy Murray, tout de même tête de série N.10. Certes, Almagro n'avait jamais fait mieux qu'un deuxième tour en trois Roland-Garros disputés. Mais ce quatrième semble être le bon pour l'Ibérique, à son meilleur niveau cette année. Une statistique qui ne fait pas peur à Chardy. "Je donnerai tout, en allant chercher les points, avec la tactique que j'aurais décidée avant le match". Voilà qui est dit. L'Espagnol n'a qu'à bien se tenir.

Eurosport - John FERREIRA

 

La petite entreprise de Jérémy Chardy Bertrand

dimanche 01 juin 2008 | Le Parisien

LP/Olivier Beaumont

LP/Olivier BeaumontZOOM

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Lorsqu'il faut trouver une explication à sa soudaine explosion, Jérémy Chardy la joue collectif. La coqueluche du tournoi masculin, opposé aujourd'hui à l'Espagnol Nicolas Almagro (20 e mondial) en huitièmes de finale, sait l'aspect fondamental de sa « petite entreprise ».

Car, de façon surprenante, le 145 e joueur mondial, tout sauf à l'aise financièrement, a monté autour de lui une véritable structure de six personnes à Pau : un entraîneur, Frédéric Fontang ; trois kinésithérapeutes, Jean-Jacques Peyrotou, Olivier Sourbes et Etienne Labat ; un préparateur mental, l'ancien joueur de première série, Jacques Hervet ; un préparateur physique, Alain Jacquet, basé à Bagnères-de-Bigorre.

Paul Quétin, un entraîneur fédéral, assure, lui, le relais de la préparation physique à Paris.

« Il lui reste désormais à confirmer »

« En juniors, raconte son coach et ancien joueur Frédéric Fontang, les qualités de Jérémy commençaient à percer. On a donc décidé de l'entourer de façon locale. En plus, trois d'entre eux (Peyrotou, Sourbes, Jacquet) avaient déjà travaillé avec moi lors de ma carrière. » Simple et efficace. D'autre part, dans un sport où les coachs ressemblent souvent à des mouchoirs jetables, Fontang et Chardy travaillent ensemble depuis dix ans. « On a plus qu'une relation coach-joueur, convainc le nouveau huitième de finaliste. Nous sommes dans le même bateau. Si je gagne, il gagne aussi. Et on a partagé les moments difficiles. » Cela soude.

Preuve de cette relation particulière, vendredi, après son succès sur le Russe Tursunov, Jérémy Chardy a spontanément empoigné son filleul Maxence, le fils de son coach, pour l'embrasser. Une jolie image.

Cela dit, cette « petite entreprise » n'existerait pas sans un solide soutien financier de la Fédération Française, très attentive à la progression de l'ancien vainqueur de Wimbledon juniors 2005 : « C'est une relation intelligente, conclut Frédéric Fontang. Aujourd'hui, les résultats de Jérémy renforcent ce partenariat. Il lui reste désormais à continuer dans le tournoi et à confirmer ensuite. » A ce moment-là, peut-être, le staff monté autour du jeune champion trouvera une juste compensation financière à des mois d'efforts. Même si cette équipe se paie en jubilation depuis six jours. La plus belle des monnaies.

 

20minutes.fr : le 31 Mai2008Le Français Jérémy Chardy à l'issue de son match victorieux face à l'Argentin David Nalbandian, le 29 mai 2008 à Roland-Garros

Patrick Kovarik AFP ¦ Le Français Jérémy Chardy à l'issue de son match victorieux face à l'Argentin David Nalbandian, le 29 mai 2008 à Roland-Garros

 

Jérémy Chardy peut encore rêver. L’aventure continue pour le Français après sa victoire sur Dmitri Tursunov, vendredi, en trois sets (7/6, 6/3, 6/4). Acclamé à la fin de la rencontre, le Palois a pris le temps de savourer les autographes signés auprès d’un public conquis.

«Maintenant je vais me réveiller»

Après David Nalbandian, le Français de 21 ans a de nouveau créé la sensation et tient bon son statut de révélation. «Quand je suis arrivé ici, je ne m’attendais pas du tout à faire un tel tournoi. Ça fait un peu bizarre mais je suis vraiment content», s’est-il réjoui à l’issue de la partie toujours sur son petit nuage. Et d’ajouter en riant: «Après le match j’ai dit à mon entraîneur, au vestiaire, «maintenant je vais me réveiller». Frédéric Fontang, son coach très présent pendant ses matchs. «Je regarde Fred après chaque coups pour me reconcentrer. Ça me fait du bien de le regarder.»

«Battre Nalbandian m’a donner envie de battre Tursunov, je me suis dit qu’il était moins bien classé et que je pouvais gagner, a-t-il expliqué. Ce match était différent de celui de jeudi, il n’y’avait pas beaucoup d’échanges au début, on tenait nos service. Puis j’ai réussi quelques retours exceptionnels… J’en avais besoin car j’étais fatigué.» Il fait la différence en prenant le service de Tursunov puis sert pour le match. Un ace plus tard, le voici avec trois balles de match à sa disposition. Il ne lui en faudra qu’une pour conclure. Et d’assurer: «Lors de mon prochain match, je jouerai pareil, très agressif, en allant chercher les points.» Son adversaire, l’Espagnol Nicolas Almagro (19è joueur mondial), est prévenu.

 

 

France Info.fr: le 31 mai 2008

 

 

  • Roland-Garros-Chardy: "Je commence à réaliser"

    Impressionnant lors de sa victoire face à Dmitry Tursunov, au troisième tour de Roland-Garros vendredi, Jérémy Chardy a déclaré en conférence de presse qu’il commençait à se rendre compte de son fabuleux parcours parisien. "Quand je suis arrivé ici, je ne m’attendais pas à faire un tournoi comme ça. Je commence à réaliser que je commence à bien jouer. Ça fait un peu bizarre. Je suis vraiment content. Je joue un peu comme dans un rêve. J’espère juste que je me réveillerai qu’à la fin du tournoi." Le Palois a désormais toute sa journée de samedi pour récupérer avant d’entrer sur le court pour défier l’Espagnol Nicolas Almagro. "J’aurai récupéré d’ici là, avec la victoire c’est plus facile de se retaper", a-t-il conclu dans un grand sourire.

 

Libération: le 31 mai 2008

Jérémy Chardy reste sur son nuage
Après avoir sorti jeudi David Nalbandian, le Français de 21 ans s'est offert ce vendredi une deuxième tête de série: le Russe Dmitry Tursunov. Et le voilà en huitièmes de finale...
Alexis Danjon

Et de deux! Jérémy Chardy, 21 ans, qui avait sorti hier la tête de série numéro 6 du tournoi, l'Argentin David Nalbandian, en cinq sets, a confirmé ce vendredi, en éliminant le Russe Dmitry Tursunov, numéro 30. Le client du jour était pourtant très sérieux: un jeu tout en puissance. Insuffisant pour pouvoir battre le jeune Français, qui s'impose en trois sets - 7-6 (7-1), 6-3, 6-4 - en un peu plus de deux heures.

Dans le premier set, le jeu est équilibré. Aucun joueur ne prend l'avantage. Les deux cogneurs se rendent coup pour coup. La décision se jouera donc au tie-break. Et comme Llodra plus tôt dans la journée, Chardy est impérial. Il contrôle parfaitement et mène rapidement 6-0. Le Russe parvient quand même à marquer un point, mais perd le jeu décisif 7-1.
 

Chardy accentue sa domination dans la deuxième manche. Comme hier, il passe la plupart de ses coups droits, qui laissent Tursunov sans réaction. Et cette fois, il parvient à prendre le service de son adversaire dans le troisième jeu. Le Russe ne parvient pas à revenir, aussi Chardy remporte-t-il la manche 6-3, sur sa deuxième balle de set.

Dans la troisième manche, les cinq sets joués hier contre Nalbandian semblent peser dans les jambes du Français. Il arrive toutefois à prendre le service de son adversaire. Mais Tursunov, qui fait appel au kiné, revient dans le match, à 4-4.
 

Pour autant, Chardy ne baisse pas les bras. Il reprend immédiatement le service de son adversaire sur un jeu blanc, conclu par une merveille de revers le long de la ligne. Tursunov est abattu. Dans le jeu suivant, il ne joue plus. Même pas la balle de match.
 

Au prochain tour, c'est du lourd qui attend le Français: l'Espagnol Nicolas Almagro, formidable joueur de terre battue. Lui aussi est tête de série. La numéro 19.

 

Ouest France: le 31 mai 2008

La fête continue pour Michaël Llodra et Jérémy Chardy. Ils ont empoché hier leur ticket de présence en deuxième semaine à Roland-Garros. En bousculant tous les pronostics.

Papa et maman vont encore râler. A peine avalé le petit déjeuner, Guy Chardy devra filer à Montparnasse, changer les billets de retour à la maison. Une fois de plus: « Forcément, on avait prévu de rentrer à Pau au soir de son premier match. » Résultat, ils sont toujours Parisiens.Et il n'y a pas que le train. « Tous les hôtels sont complets, on doit en changer chaque jour. Le dernier qu'on a trouvé est à une heure de train de Paris. »

Mais le soleil revenu sur la capitale, les parents du champion de fiston dormiraient volontiers à la belle étoile si nécessaire. Et pour dix jours encore. Leur rejeton n'en finit pas de créer la sensation sur les courts des Internationaux de France. Hier c'est le grand blond Tursunov qui est ressorti du court assommé par les coups surpuissants du Palois (7-6 (7/1), 6-3, 6-4). Imperturbable dans sa concentration, avec un visage et un comportement qui ne laissaient transparaître aucune émotion (« vu comme ça, cafte le papa, il paraît sage, mais vous ne l'avez jamais vu partir en fête... »), il a avancé sans sourciller vers les huitièmes de finale du tournoi.

Peut-être sa performance d'hier, qu'il saluera lui aussi en jetant chemise et accessoires à la foule de ses fans, était-elle plus spectaculaire encore que celle de la veille face à Nalbandian. Au soir de ce premier succès il était aller se dégourdir les jambes dans une heure de footing pour évacuer la fatigue et le stress. Mais le marathon avait laissé des traces de plus en plus marquantes au fil des jeux, hier. « Dans la troisième manche, j'étais mort. Je n'avais plus de jambes. » Le docteur Montalvan a volé à son secours : « Il ne me donne rien, mais il me dit des trucs qui me font du bien. » Genre avaler deux bouchées de banane !

Il aura enfin une journée entière de repos aujourd'hui pour digérer les émotions en tout genre de ses conquêtes parisiennes. En revanche, pas de temps à perdre dans l'élaboration d'une quelconque tactique. L'Espagnol Almagro, tombeur hier de l'outsider Andy Murray, sera mangé à la même sauce que les adversaires précédents: « Ce match, je le jouerai pareil que les autres. Je serai très agressif. » Fidèle à sa manière.

 

  • Chardy y prend goût

    Bastien Aubert (sport24.com)
    30/05/2008 | Mise à jour : 22:33 |
    Commentaires 6
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    Jérémy Chardy a encore fait fort à Roland Garros
    Jérémy Chardy a encore fait fort à Roland Garros Crédits photo : Panoramic

     

    Jérémy Chardy a sorti une nouvelle tête de série en 16es de finale de Roland Garros en la personne de Dmitry Tursunov (7/6 6/3 6/4). Paul-Henri Mathieu a tenu bon devant Eduardo Schwank mais mauvaise nouvelle, il sera opposé à Novak Djokovic.

     

    Un vrai test pour Chardy
    Jérémy Chardy a beau prendre du plaisir cette année à Roland Garros, il a préféré ne pas le faire durer. Le Palois, qui avait passé cinq sets jeudi pour venir à bout de David Nalbandian, a été plus rapide ce vendredi face à Dmitry Tursunov. Exilé sur le Court n°1, il a créé une nouvelle sensation en trois manches sèches (7/6 6/3 6/4). La première fut donc la plus serrée, le Russe répondant du tac au tac aux briques de son adversaire en enquillant huit aces ! Seul problème, son arme fatale se déréglait complètement au jeu décisif et il n'inscrivait qu'un point dans l'exercice ! Toujours fidèle à son jeu flamboyant, Chardy s'engouffrait dans la brèche pour faire le trou dans le deuxième set. Auteur d'un break, il servait pour prendre un bel ascendant mais se heurtait à la belle défense de son rival à deux reprises. Sur sa 3e opportunité, il lâchait un coup droit qui clouait enfin Tursunov sur sa ligne. Le dernier set était une copie carbone du précédent. Chardy pouvait lever les bras au ciel : il sera au rendez-vous des 8es de finale mais tombera cette fois sur un pur spécialiste : Nicolas Almagro. L'Espagnol a été autoritaire devant Andy Murray sur le Court n°7 en prenant toujours le score (6/3 6/7 6/3 7/5).

 

 

ROLAND-GARROS - 3E TOUR

Eurosport.fr: le 31 mai 2008

Jérémy Chardy (FRA) bat Dmitry Tursunov (RUS/N.33) 7-6(1), 6-3, 6-4
Prochain adversaire: Almagro

L'aventure continue ! Au lendemain de sa victoire face à David Nalbandian au 2e tour, Jérémy Chardy a encore crée l'exploit en éliminant une nouvelle tête de série, le Russe Dmitry Tursunov (N.33). Une élimination efficace en trois sets et un peu moins de deux heures de jeu. Sacrée performance pour le nouveau héros français, le nouveau "chouchou" des spectateurs de la Porte d'Auteuil, invité par les organisateurs cette année.

Peu connu du grand public, le Palois, qui fut un brillant junior vainqueur de Wimbledon en 2005 et finaliste la même année de l'US Open, a prouvé que la victoire face à Nalbandian n'était pas un coup sans lendemain. Une preuve par trois, en ne faisant qu'une bouchée de son adversaire russe, pourtant reconnu comme l'un des joueurs les plus physiques du circuit. Pour ses deuxièmes Internationaux de France, l'élève de Frédéric Fontang, spécialiste de la terre battue, n'a pratiquement jamais été inquiété sur sa mise en jeu. Bien au contraire.

Coup droit massue

Après un premier set remporté sur un tie-break de grande classe (7-1), Chardy a pris les commandes de la rencontre. La seconde manche a été remportée au mental, à la suite d'un break à l'heure de jeu (3-1) que le Russe n'a jamais pu compenser (6-3). Une situation que Chardy a toujours contrôlé dans le 3e acte. Malgré un break du Russe à 3-2, le Palois a fait preuve d'audace et d'efficacité pour renverser aussitôt la tendance avant de prendre le large définitivement (6-4). Une fin de partie de génie, marquée par son coup droit massue que Tursunov n'a jamais vraiment maîtrisé.

Aux anges, Chardy poursuit le rêve "roland-garrossien". "J'ai dit à mon entraîneur qu'il ne restait plus qu'une chose à faire: me réveiller après le tournoi", avouait-t-il après la rencontre, remerciant le public de son "incroyable soutien" . Sur sa route, la sensation française croisera l'Espagnol Nicolas Almagro en huitièmes de finale. "Le prochain match, je le jouerai pareil, pour tout donner et gagner. Quand des Français jouent bien, les autres se disent que tout le monde peut le faire, ça donne envie de les copier. Ça donne des ailes!". Almagro est prévenu. Cette nouvelle tête de série (N.20) aura toute les raisons du monde de se méfier malgré sa victoire vendredi face à l'Ecossais Andy Murray (N.10).

 

Eurosport.fr: le 25 mai 2008

Jérémy Chardy (FRA, WC) bat Frederico Gil (Por) 6-3, 6-2, 7-6
Prochain adversaire: Nalbandian

Devant ses proches, Jérémy Chardy n'a pas failli: " Il y avait mes amis, ma famille, ma copine dans les tribunes. C'était un grand bonheur de gagner devant eux." Invité par les organisateurs, il a répondu présent en dominant outrageusement un joueur issu des qualifications, le Portugais Fréderico Gil. UN match piège par excellence.

Avec son bandeau flottant et sa chemise à carreau rétros, le Palois a pourtant tout du jeune prête à prendre la relève, comme Jonathan Eysseric avec qui il faisait cause commune en double l'année dernière. Au prochain tour, lui aussi aura droit à sa tête de série, et laquelle : David Nalbandian. Cela tombe bien, les perfs il connaît, lui qui avait battu Jonas Bjorkman en 2006, ici-même au 1er tour avant de prendre un set à David Ferrer.

"Si je joue sur un gros court, je serai content car je n'ai jamais joué sur un gros court", lance-t-il dans un sourire. Je l'ai déjà rencontré à Estoril il y a deux ans. Je sais que ce sera dur mais je ferai tout pour trouver quelque chose qui le déstabilise. Moi je n'ai pas de pression, je n'ai rien à perdre mais j'espère qu'un jour j'aurai la même pression qu'eux ! C'est pour ça qu'on travaille."

La victoire a des effets hilarants. Le héros du jour, à Roland-Garros, jeudi 29 mai, est apparu à la tribune de la salle de presse encore rouge des efforts consentis et plus que réjoui. Une bonne heure plus tôt, il avait battu (3-6, 4-6, 6-2, 6-1, 6-2) contre toute attente l'Argentin David Nalbandian (7e).

 
Article paru dans l'édition du 31.05.08 du journal : Le Monde

Jérémy Chardy, 21 ans, n'est pas inconnu des férus des rubriques tennis malgré son rang de 125e joueur mondial. Ce jeune Palois fut un junior brillant, vainqueur dans cette catégorie, en 2005, de Wimbledon et finaliste la même année de l'US Open. Mais après, plus rien. Ou si peu. Trois ans plus tard, son compteur officiel, avant Roland-Garros, était de deux victoires pour cinq défaites sur le circuit principal de l'ATP, l'association qui régit le tennis professionnel masculin.

Avant sa rencontre contre David Nalbandian, Jérémy Chardy avait pronostiqué sa propre défaite. "C'est une bonne surprise que ce soit moi qui me contredise", s'est-il amusé. Le jeune homme est doté d'un coup droit massue. "J'étais comme sur un nuage, il me semblait que ce n'était même pas moi qui jouais. Plus je tapais fort et plus ça rentrait dans le court !", a-t-il expliqué, entrecoupant ses phrases de rires incontrôlables.

S'il a fureté plus longuement que d'autres, Jérémy Chardy n'a en réalité jamais déserté les courts. Pendant que certains de ses camarades de promotion, tels Novak Djokovic (3e) ou Andy Murray (12e), perçaient sans attendre chez les seniors, il a fait un détour par le circuit des tournois challengers, sorte de 2e division de l'ATP. Il y a glané des points qui lui ont permis de régulièrement grimper dans le classement mondial (577e en 2005, 262e en 2006, 188e en 2007). Discrètement, en continuant de travailler avec son entraîneur de toujours, l'ancien joueur Frédéric Fontang, à Pau.

"A la sortie des juniors, j'ai eu deux années difficiles. Je pense qu'elles m'ont aussi permis, dans le 5e set, même quand j'étais mené, de me battre", explique Jérémy Chardy.

 

"PROGRESSION RÉGULIÈRE"

 

Adepte des petits pas, Frédéric Fontang semble ne s'être jamais inquiété. "Il a connu une progression régulière. Avant Roland-Garros, il s'est qualifié pour la finale du tournoi challenger de Marrakech. Un match comme aujourd'hui, c'est une somme de progrès : physiques, mentaux."

A Pau, une petite équipe s'est constituée autour du joueur. Outre son entraîneur, trois kinésithérapeutes, un préparateur physique et un préparateur mental travaillent à ses côtés. "Des gens qui font tous autre chose par ailleurs. On croit en lui, tout simplement. C'est un état d'esprit. On est dans le même bateau. Jérémy a des qualités humaines qui font qu'on a commencé à travailler ensemble il y a neuf ans, et que l'on continue", dit simplement Frédéric Fontang.

Au 3e tour, le Palois doit rencontrer le Russe Dimitri Tursunov (33e), dans un choc de cogneurs.

Pierre Jaxel-Truer
Chardy crée l'exploit : il élimine Nalbandian, jeudi 29 mai.

La république des Pyrénées 26 mai 2008

 

 

Jérémy Chardy a parfaitement ouvert l’édition 2008 de Roland Garros en remportant son premier tour devant Frederico Gil (6/3 6/2 7/6). Nicolas Devilder, seul Français sorti des qualifications, tentera de l’imiter.

par Bastien Aubert, le 25-05-2008

 

«Chaque match gagné est une récompense»
Son palmarès, toujours vierge, ne l’empêche pas d’avoir hérité d’une wild card pour cette édition 2008 de Roland Garros. Jérémy Chardy, aîné d’Andy Murray de trois mois mais moins connu que l’Ecossais, a fait honneur à son invitation en se baladant sur le court n°7 devant Frederico Gil lors de son premier tour (6/3 6/2 7/6). A seulement 21 ans, le Palois a pourtant déjà vécu cette drôle sensation d’être prophète en son pays, lorsqu’il sortit avec brio Jonas Bjorkman il y a deux ans à cette même Porte d’Auteuil pour son premier Grand Chelem ! Depuis, Chardy n’a pas vraiment percé sur le circuit. Pour preuve, il n’a disputé que deux tournois ATP depuis (en 2007 à Marseille et Amersfoort) contre 24 en Challenger ! Les lots de consolation sont donc bien maigres mais pleuvent par ici, par là. Le mois dernier, il a ainsi disputé la finale à Marrakech mais l’a perdue (7/6 7/6). Chardy, qui avait pris une manche à David Ferrer à Paris en 2006 a du pain sur la planche cette fois puisqu’il devra se coltiner David Nalbandian ! «J'ai un jeu vers l'attaque. On pourrait croire que la terre battue, ce n’est pas ma surface préférée mais depuis que je suis tout petit, je m'entraîne dessus. Maintenant, c’est Nalbandian. Je vais rentrer pour gagner, je ferai tout pour trouver une tactique, quelque chose qui le déstabilise. Si je gagne je serai très heureux et si je me suis battu je n'aurai pas de regret. A mon niveau, chaque match gagné est une récompense».

 

tennis le 25 mai 2008

Tennis - Roland Garros : Jérémy Chardy au 2ème tour

Tennis : Tennis - Roland Garros : Jérémy Chardy au 2ème tour Pour sa première apparition dans un tournoi du grand chelem, Jérémy Chardy se qualifie pour le 2ème tour en prenant l'ascendant en trois sets sur le portugais Frederico Gil, 6/3-6/2-7/6(2).
Le français jouera l'argentin David Nalbandian dans un difficile 2ème tour.


En 1h47 de jeu, Jérémy Chardy est parvenu à réaliser le match parfait, cédant cependant un peu à la pression dans le 3ème set, alors qu'il a le match en main. Enervé par la tournure du match, le portugais est déstabilisé, et lâche les points dans le dernier set, le français breakant dès le 3ème jeu. Mais alors que le français sert pour mener 5/3, son adversaire se reprend et debreake, obligeant Jérémy CHardy à faire la différence dans le ti-break du 1er set.
Le français domine rapidement le jeu décisif, prenant l'avantage 3/1 puis se procurant une première et décisive balle de match à 6/1. Avec cinq jeux blancs et un service qui lui permet d'être relativement tranquille sur ses mises en jeu (il ne cède qu'une seule balle de break durant le match), le français remporte son premier match à Roland Garros, son premier match en grand chelem.

Il jouera dès mercredi un second tour difficile face à David Nalbandian, tombeur de Carlos Berlocq.

 

 

  • Roland-Garros: Chardy premier français qualifié!

    25/05/2008-[13:03] - Sport.fr

     

    Jérémy Chardy a réalisé une superbe performance, dimanche, en remportant son premier tour à Roland-Garros. Le Français, 145e au classement ATP, s’est imposé en trois manches (6-3, 6-2, 7-6) face à un spécialiste de la terre battue, le Brésilien Federico Gil. Premier tricolore à se qualifier, Chardy pourrait retrouver au second tour l’Argentin David Nalbandian, tête de série numéro 6 à la Porte d’Auteuil.

 

 

 

 

La république des Pyrénées 22 mai 2008

La dépèche.fr 22 mai 2008

On ne parle pas beaucoup de lui. Et pourtant, dans le marasme actuel du tennis tricolore, il est l'un des rares Français à se présenter à Roland-Garros en pleine confiance. Jérémy Chardy, finaliste la semaine passée à Marrakech face à Gaël Monfils, vient d'atteindre le meilleur classement de sa carrière (145e).

A 21 ans, il respire la sérénité, semble avoir trouvé sa voie, un équilibre au sein d'une structure riche de six personnes basée à Pau mais qui le suit partout (3 kinés, 1 préparateur physique, 1 préparateur mental et son coach, Frédéric Fontang).

Voix posée, casquette à l'envers et barbe de trois jours, il a confié hier midi son bien être, au restaurant des joueurs de Roland-Garros : « En 2006, j'avais passé un tour en battant Bjorkman. Mais, derrière, j'ai connu une période difficile, qui m'a servi. J'ai pris conscience de certaines choses, qu'il fallait que je bosse aux entraînements et que je me batte pendant les matches. J'ai beaucoup progressé sur le plan physique, je me sens plus zen, plus complet dans le jeu. Forcément, cette panoplie élargie, ça rassure au moment d'entrer sur le court. J'ai donc bien rebondi dès la fin 2007. »

Malgré une blessure aux abdominaux, contractée en février dernier à Besançon et qui l'a privé de compétition pendant un gros mois, le joueur du Stade Toulousain se sent en pleine bourre au moment d'aborder le tournoi de l'année, pour lequel il bénéficie d'une invitation délivrée par la fédération : « Roland, c'est la récompense de tous les efforts fournis. Je ne tire pas de plans sur la comète. Tout va dépendre du tirage. A choisir, je préfèrerais prendre un joueur abordable plutôt que de prendre tout de suite une tête de série sur un gros court. En tous cas, les 5 sets ne me font pas peur. Surtout avec mon jeu offensif, basé sur la filière courte. »

un profil atypique

Gros service, attirance pour le filet, attaque dès que possible, Jérémy Chardy n'a pas forcément un jeu très adapté à la terre battue. Mais il a grandi dessus et son profil atypique gêne justement les spécialistes de la surface.

Et puis, en cas de défaite prématurée, il ira se consoler en allant disputer les interclubs avec le Stade Toulousain : « On affronte Monte-Carlo le 1er juin. Si je suis éliminé de Roland, je jouerai ce match. Je suis sollicité par le TC Paris et Bordeaux. Mais si on arrive à remonter en Division 1A avec Toulouse, je resterai très certainement. » Au club, personne ne s'en plaindrait...

 

 

Le 16 Mai 2008 ; Journal Sud Ouest

 

 

Le 21 Avril 2008 ; Journal Sud Ouest

 

 

 

Le 20/02/2008, journal de franche comté !

 

 

Le 22 décembre 2007
Plateau homogène pour le tournoi ATP Nouméa 2007

Le premier tournoi du circuit ATP de l’année aura une nouvelle fois lieu en Nouvelle-Calédonie. Du 30 décembre au 6 janvier, cinquante-deux joueurs vont se disputer de précieux points au classement mondial. Et préparer l’Open d’Australie.

C’est le rendez-vous de ces joueurs en quête de points ATP, qui flirtent avec la ligne symbolique des cent meilleurs mondiaux. Le challenger ATP de Nouméa est placé idéalement dans le calendirer de la saison. A deux semaines de l’Open d’Australie, premier tournoi Grand Chelem de l’année, les courts du Ouen Toro offrent une préparation idéale. Et parfois un billet pour entrer directement dans le tableau final de l’événement australien.
Si les meilleurs mondiaux se retrouveront au Qatar ou en Inde, les autres seront en Calédonie ou au Brésil. Les 70 points en jeu pour le vainqueur du challenger de Nouméa pourraient faire pencher la balance du côté des meilleurs mondiaux. Mais le chemin sera long avant la finale, notamment pour les premiers à entrer en jeu.
Les qualifications se dérouleront les 30 et 31 décembre. Venus d’Australie, du Danemark, d’Israël ou encore d’Irlande, les joueurs disputant le tour préliminaire sont classés entre la 296e et la 1000e place mondiale. Des joueurs qui vivent rarement de leur sport et écument chaque année les tournois des Challenger series pour progresser dans la hiérarchie.
Parmi eux, Jean-René Lisnard. Le Monégasque, blessé en 2007, est descendu à la 365e place mondiale. Il devrait obtenir une wild card de la part de l’organisation. Le Suisse George Bastl, ancien 26e mondial, devra lui aussi batailler dans les qualifications. A 32 ans, il a chuté à la 463e place mondiale.

Nicolas Devilder tête de série numéro un

Dans le tableau principal, la tête de série numéro un sera Nicolas Devilder, comme l’année dernière. Mais le 115e mondial tentera de faire mieux qu’en janvier dernier quand il avait disparu prématurément du tournoi. Il est aux portes des cent premières places mondiales et aura à cœur de décrocher la timbale.
La concurrence sera rude pour le Dacquois qui a notamment battu Guillermo Cañas, actuel 15e mondial et ancien vainqueur des Internationaux de Calédonie, cette année au premier tour de Roland- Garros. L’Italien Falvio Cipolla, tête de série numéro deux, se pose en candidat sérieux au titre, même s’il préfère jouer à domicile. L’année dernière, il a remporté deux Challenger series disputés… en Italie.
Un tournoi ne serait rien sans la présence d’un joueur américain et cette année, c’est Kevin Kim qui s’attachera à faire flotter haut la bannière étoilée. Ancien 63e joueur mondial, ce spécialiste des surfaces répides avait atteint le troisième tour de l’Open d’Australie en 2005.
La surface, le rebound ace, ne sera pas particulièrement rapide, d’autant qu’elle a tendance à ralentir quand la température augmente. Au mois de janvier à Nouméa,
elle devrait convenir aux habitués du fond de court. Cela n’avantagera pas un jeune joueur comme Jérémy Chardy, vainqueur de Wimbledon chez les juniors en 2005. La réalité d’un jour n’est pas nécessairement celle du lendemain.

 

 

 

 

Le 27 Octobre SportBe.Fr

Darcis bute sur Chardy

Steve Darcis n'a pas réussi à se hisser en finale du tournoi de Barnstaple.
Notre compatriote Steve Darcis (ATP-113) a été éliminé en demi-finale du tournoi britannique de Barnstaple. Le Wallon de 23 ans a perdu en deux manches contre le Français Jeremy Chardy (ATP-227).

Darcis était tête de série e ce tournoi. Le vainqueur de ce tournoi de Barnstaple empochera la somme de17.400 euros.
 

Le 22 août 2007 sur le site officiel du tournoi de Genève

Gros plan sur … Jeremy Chardy

Le Français, déjà qualifié pour le second tour, affrontera le Russe Andrey Golubev dès demain.

Présente-toi en trois mots !

Français de Pau, 20 ans, 187 cm pour 74 kilos, 250ème joueur mondial.

Décris-toi sur un court !

Je suis agressif et j’aime les échanges où cela joue vite. Je suis toujours calme, même si à l’intérieur ce n’est pas le cas.

Décris-toi hors d’un court !

J’aime m’amuser. Je passe mon temps avec mes potes, ma famille, ma copine.

Décris-toi lorsqu’il fait nuit !

La nuit, je suis avec ma copine, mais cela ne veut pas dire que je dors… (sourire)

Si tu n’étais pas joueur de tennis, que ferais-tu ?

J’aurais aimé être ostéopathe.

Ton meilleur souvenir ?

Ma victoire chez les juniors à Wimbledon en 2005.

Tes objectifs à court et long termes ?

A court terme, j’aimerais bien rentrer dans les 200 et à long terme, je veux donner le meilleur et si possible rentrer dans les 100. En fait, je veux aller au plus haut…

Que prends-tu toujours avec toi en tournoi ?

Des photos et surtout un nounours que ma mère m’a offert. Il est censé porter chance…

 

Le 17/06/07: Eurosport TF1

A 20 ans, Jérémy Chardy a remporté son premier tournoi Challenger à Kosice en Slovaquie. Le Palois a battu l'Allemand Denis Gremelbayr en finale. Une belle éclaircie pour le Français, 361e mondial, qui s'est incliné huit fois au premier tour cette saison, dont cinq d'affilée entre avril et mai.

On l'avait laissé il y a un an à Roland-Garros, battu au 2e tour par David Nalbandian. Depuis plus rien. Jérémy Chardy a passé un sale début de saison 2007, émaillée par neuf défaites sur les tournois challenger pour seulement deux victoires, et un premier tour à Marseille, perdu face à Jarkko Nieminen, en remplacement au pied levé de Sébastien Grosjean.

Et revoici le protégé de Frédéric Fontang mi-mai, vainqueur sur la terre battue de Kosice, un peu contre toute attente... alors qu'il n'avait pas remporté un match sur l'ocre cette saison. Présent Porte d'Auteuil fin mai, il n'a pas passé le premier tour des qualifications de Roland-Garros, éliminé par l'Argentin tête de série n°14, Juan Pablo Brzezicki, 7-5, 6-7, 3-6.

Le Français, ancien n°3 mondial juniors et aujourd'hui 361e mondial, ne tombe pourtant pas des nues. Ce Palois de 20 ans a déjà remporté un titre en Grand Chelem chez les juniors, à Wimbledon en 2005 et perdu une finale à Flushing Meadows quelques mois plus tard.

Cette victoire inespérée en Slovaquie va lui permettre de retrouver un peu de confiance avant d'entamer son début de saison sur herbe, directement avec les qualifications de Wimbledon en milieu de semaine prochaine.

- Sébastien PETIT -

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Le 17/06/07: Sports.fr

Chardy s'adjuge le Challenger de Kosice

17/06/2007 - 11:52 Classé au troisième rang mondial des juniors, 361e à l'ATP, le Français Jérémy Chardy a remporté ce week-end le tournoi de Kosice, en Slovaquie, aux dépens de l'Allemand Denis Gremelmayr. Il s'agit là du premier sacre du jeune Palois de 20 ans sur un Challenger.

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Le 17/06/07: MSN.SPORTS

Kosice: Victoire de Chardy

Jérémy Chardy a remporté le tournoi de Kosice, son premier challenger en carrière. Le Palois de 20 ans, 361e mondial et ancien n°3 mondial juniors, a battu l'Allemand Denis Gremelmayr en finale, samedi en Slovaquie.

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©FFT/CS  
Premier titre "pro" pour Jérémy Chardy, à 18 ans.
Chardy première !

 
Champion de France 17-18 ans l'an passé, Jérémy Chardy fait ses débuts dans le monde "pro" en 2005. Et il apprend vite : il a remporté son premier titre à l'occasion de l'Open Grasse McDonald's (15 000 $).

 
FALLAIT L'INVITER ! Classé 1 205e dans la hiérarchie mondiale, Jérémy Chardy a reçu une invitation pour le grand tableau à Grasse. Né le 12 février 1987, le joueur du TC Lescar (CBBL), classé -30 au niveau national, a créé la sensation en décrochant son premier tournoi "pro". L'élève de Frédéric Fontang a réussi un parcours époustouflant. Au deuxième tour, il sauvait trois balles de match face à la tête de série n°7, l'Espagnol Francisco Fogues (6/1, 2/6, 7/6). En quarts, il sortait Nicolas Coutelot (7/6, 7/6), malgré 14 double fautes ! La demi-finale face au Suisse Michaël Lammer (5/4, 6/4) puis la finale face au Belge Stefan Wauters (6/3, 6/2) allaient être plus tranquilles pour ce joueur doté d'un énorme service et d'un coup droit dévastateur, avec une prise très fermée. Très accrocheur, Chardy a récolté en une semaine les dividendes de son travail. En février et en mars, il est parti en Espagne disputer des circuits Satellite. De quoi se forger le caractère et "manger" de la terre, la surface du TC Grasse…

LA REVELATION KOROLEV. Outre Jérémy Chardy, un autre "jeûnot" a fait parler de lui à Grasse. Le Russe Evgueni Korolev, 17 ans, 372e mondial, a chuté seulement en demi-finales face à Wauters (7/6, 6/7, 6/4). Il a surtout séduit le public. "Il a un jeu épatant, il prend beaucoup de risques, et en plus il est très sympa, notait Gilles Ganancia, le directeur du tournoi. C'est un garçon qui a du charisme et dont on entendra bientôt parler au plus haut niveau." Korolev s'est imposé en double aux côtés de l'Américain Lesley Joseph. En finale, ils ont pris le meilleur sur Mathieu Montcourt et Jean-Baptiste Robin, 6/1, 6/7, 6/2.

LA METEO A TENU. Disputé sur terre battue extérieure, le tournoi est évidemment tributaire de la météo. Malgré le vent et la grisaille, les matches se sont disputés dans d'excellentes conditions, à de rares exceptions. "En finale, nous n'avons pas fait le plein au niveau du public en raison du froid, reconnaissait Gilles Ganacia. Mais il y a de quoi être satisfait, comme l'ont d'ailleurs été nos sponsors, la Ville de Grasse, McDonald's, Renault ou encore BNP Paribas. Il est même question d'une possible augmentation de dotation, qui me semble toutefois prématurée." L'événement a par ailleurs bénéficié d'une bonne couverture médiatique de la part de Nice Matin. Mais contrairement à l'an passé, France 3 région ne s'est pas rendu sur place.